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Déclaration à propos de la situation en Israel:

L’AEPPC, parce qu’elle condamne tout acte de barbarie, soutient pleinement la déclaration de l’API . Vous pouvez cliquer pour avoir accès à la déclaration de l’API.

LA JOURNEE SCIENTIFIQUE DE L’AEPPC

Le 13 janvier 2024 : 10h à 12h et de 14h à 18h à l’ASM 13, 76 avenue Edison, 75013.

Thème : Corps-Affect, invité Jacques Angelergues, membre titulaire de la SPP

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La PPC est une pratique psychanalytique utilisant plus particulièrement la perception et la sensorimotricité comme médiation corporelle dans la relation entre le patient et l’analyste, quand le langage verbal échoue dans sa fonction médiatrice. Dans le cadre de la PPC, le patient est allongé sur le divan et l’analyste est placé dans le champ de son regard. Le travail psychanalytique de la PPC, qui peut se faire au rythme d’une séance hebdomadaire, prend en compte les traces archaïques laissées par des défaillances dans les relations primaires, il est spécifique des organisations non névrotiques, mais il peut également être un apport pour toute organisation psychique. En effet chacun peut en bénéficier pour renforcer son appareil psychique.

Approche théorique et technique de la méthode

La pratique de la Psychothérapie Psychanalytique Corporelle (PPC), transmise par l’AEPPC,  est largement inspirée des travaux psychanalytiques à partir de Freud. La recherche en PPC, au sein de l’AEPPC, s’appuie essentiellement sur les travaux de psychanalystes qui se préoccupent de psychosomatique, de psychose, d’états limites, de troubles bipolaires, de maladie maniaco-dépressive, d’addiction, d’hyperactivité, de souffrances existentielles et d’angoisse du fait d’atteintes du narcissisme… Ces problématiques ne sont pas principalement centrées sur la configuration œdipienne et, plus que le refoulement, elles sollicitent la répression des affects, la régression, le déni et le clivage. Ces processus défensifs contribuent à déformer le Moi et à altérer son organisation, entravant le développement de la psyché et son rapport à la réalité.

C’est pour permettre à ces personnes de pouvoir bénéficier des apports de la psychanalyse que l’AEPPC a instauré le cadre de la Psychothérapie Psychanalytique Corporelle (PPC). Il s’agit d’un aménagement du dispositif psychanalytique classique qui utilise la médiation corporelle pour reprendre et corriger les traces archaïques laissées par des distorsions dans les relations primaires. La spécificité de la PPC est de soutenir l’auto-observation des états du corps dans la relation du transfert et du contre-transfert.

Dans le cadre de la PPC, le psychanalyste est confronté à la vie émotionnelle dans ce qu’elle a de plus cru, et à tout ce qui n’a  pas pu s’élaborer  psychiquement. L’auto-analyse du contre-transfert du psychanalyste est alors un paramètre essentiel de son travail. 

Le cadre de la PPC reconstitue les caractéristiques essentielles d’un environnement primaire, et réalise les meilleures conditions, qui n’avaient pas été remplies dans le passé, pour que le patient puisse revivre autrement les traumatismes primaires liés aux défauts de traduction de ce qu’il avait vécu bébé. La reconstitution des caractéristiques  de ce milieu primordial par le cadre de la Psychothérapie Psychanalytique Corporelle (PPC), a une fonction de contenant et de soutien pour faciliter le renforcement des défenses du Moi et l’approfondissement de l’insight. 

Les indications de la PPC

Le cadre aménagé de la Psychothérapie Psychanalytique Corporelle (PPC) est ainsi particulièrement indiqué pour les patients psychotiques non dissociés, pour les psychoses froides et ceux qui souffrent de pathologies du narcissisme comme les états limites qui ont tendance aux actings concernant leur corps (tentatives de suicide, auto-mutilation, prises de toxiques, divers recours à la violence, etc.). La PPC constitue également une réponse thérapeutique efficace aux névroses de comportement, aux névroses actuelles, aux affections psychosomatiques et aux problématiques de deuil. Toutefois plus que la symptomatologie, c’est la référence au fonctionnement psychique du patient et à ses failles qui oriente le psychanalyste vers l’indication d’une Psychothérapie Psychanalytique Corporelle (PPC). 

Dans le champ des extensions de la psychanalyse, la Psychothérapie Psychanalytique Corporelle (PPC), s’adresse au patient par la médiation de son corps comme objet limite entre le « dedans » et le « dehors », comme corps psychique lié au tissu somatique. Elle permet de proposer un travail authentiquement psychanalytique à des patients pour lesquels le cadre de la cure psychanalytique classique n’est pas adéquat, grâce à l’utilisation de la médiation corporelle dans la relation du transfert et du contre-transfert. C’est « Un autre divan » qui permet d’effectuer un authentique travail psychanalytique aux organisations psychiques qui semblaient en être exclues.

En effet, les distorsions des relations primaires ont entraîné une confusion souvent importante des espaces psychiques et ont entravé la construction de la limite entre le dedans et le dehors. On retrouve également ces problématiques chez des enfants et des adolescents dont les troubles relèvent d’impasses de la symbolisation : des désordres comportementaux, une hyperactivité, une inhibition des processus de pensée, une difficulté à se concentrer et à se repérer dans l’espace et dans le temps, un défaut de mentalisation qui fait le lit des décompensations somatiques, des réactions dites caractérielles etc. Ces troubles peuvent être isolés ou combinés. 

La Psychothérapie Psychanalytique Corporelle (PPC) permet de reprendre la construction de l’appareil psychique et de la formation du Moi. Elle donne la possibilité au Moi de vivre une expérience et de se développer en direction d’une autonomisation. Dans certains cas, elle permet d’accéder à une cure psychanalytique dans le cadre classique et, dans d’autres cas, elle permet de reprendre un travail psychanalytique autrement, lorsque des difficultés avaient subsisté après une cure psychanalytique classique, même réussie sur d’autres plans.