Journée d’étude

LA JOURNEE SCIENTIFIQUE DE L’AEPPC 

Le 18 janvier 2025 : 10h à 12h et de 14h à 18h à l’ASM 13

• Thème : Pour une approche psychanalytique de la psychose, invité Vassilis Kapsambelis, membre titulaire de la SPP

Argument :

Ainsi débute le glossaire (“schizogrammes”) de l’ouvrage de P.C.Racamier: 

“aimer: prendre garde aux schizophrènes qui t’aiment sans te laisser voir qu’ils te haissent de t’aimer”.

Face à ce paradoxe devant lequel le patient schizophrène, ou plus largement le patient psychotique, place le psychanalyste désireux de partir à sa rencontre, quel cadre pour que s’installe une relation transférentielle?

Animées par cette préoccupation, Marie-Lise Roux et Monique Dechaud-Ferbus ont théorisé le cadre de la Psychothérapie Psychanalytique Corporelle (PPC). La référence au “Bouclier de Persée” (F.Pasche), reprise par M.L.Roux prend tout son sens dans la clinique de la psychose. Comme l’a développé M.Dechaud-Ferbus, avec ces patients “dont le langage ne sert qu’ insuffisamment le lien entre le sujet et l’objet”, s’impose la nécessité d’un espace tiers introduisant la perception. 

La PPC se propose d’offrir à ces patients dont la rencontre avec l’objet les menaces d’une hémorragie libidinale, un cadre dans lequel puisse se construire un “transfert de base” 

(C.Parat), sur l’appui duquel pourra s’engager un travail visant au renforcement du pare-excitation, à l’intégration psyché-soma, à la transformation de la décharge à la liaison ainsi qu’à la relance du processus de symbolisation.

Mais, avant toute chose, c’est d’un sentiment d’existence dont manquent cruellement ces patients, des “sans-papiers”, pour reprendre le titre d’un article de M.L.Roux.
P.Aulagnier nous dit que ce que demande avant tout le patient psychotique, c’est une identification et une confirmation de ses éprouvés. Face aux patients psychotiques délirants, la PPC pourrait elle permettre, grâce à la spécificité de son dispositif tiercéisant, une reconnaissance des ressentis par l’analyste, et par là même une identification par l’analyste, tout en évitant l’écueil d’un délire à deux.

Avec les patients schizophrènes, nous dit Vassilis Kapsambelis, on assiste à un échec du rôle organisateur de la puberté et de l’articulation auto-érotisme, corps génital, objet . Il souligne l’impossible utilisation de la régression, tant dans leur fonctionnement propre que dans leur approche analytique. La PPC qui, tout particulièrement avec ces patients, fait appel à la tension corporelle et à la pulsion d’emprise, tente de leur offrir un cadre contenant face à une désorganisation menaçante. Le regard de l’analyste constitue une butée au risque de régression morcelante.V.Kapsambelis a introduit la notion de “transfert ( de base) érotomaniaque” chez les patients schizophrènes, signifiant ainsi, qu’avec eux, le thérapeute s’impose comme objet à investir, l’acte de soigner s’apparentant à une séduction. La PPC pourrait-elle contribuer à renouveler la”promesse de l’aube” (“je suis aimé”) pour reprendre la poétique allusion de V.Kapsambelis au titre du roman de Romain Gary?. 

Inscription contacts :

Christine Pelissier : 

Tél. : 06 70 47 61 88 

Stephanie Azoulay :

Tél. : 06 82 63 64 38

PROGRAMME

9H30 : Accueil

10H : Ouverture de la journée par Christine PELISSIER, Présidente de l’AEPPC (AEPPC-SPP)

10h30 : « l’Affect et l’originaire », à partir d’extraits audios d’une conférence de ML Roux

   par Monique Dechaud (SPP-AEPPC) et Walter Ribour (AEPPC)

11h15 : Discussion avec la salle.

12h : Pause déjeuner

14h00 : « L’interprétation affectée face à la théorie » par Jacques Angelergues (SPP)

15H : discussion avec la salle

15H30 : « L’affect dans le grain de la voix » Olivia Cahn (AEPPC)

16h15 : discussion du cas clinique par C.PELISSIER (SPP-AEPPC)

16h30 : Pause

17h :Table ronde sur l’ensemble de la journée et discussion avec la salle

Discutants : M.DECHAUD-FERBUS (AEPPC-SPP),  J.ANGELERGUES (SPP), Y.DINOS (AEPPC), A. LE BEC (AEPPC).

18h00 : Fin de la journée

Frais d’organisation : 80€/ 50€ pour les étudiants

L’accès à la journée sera possible via Zoom, un code d’accès sera adressé aux participants inscrits. Il vous sera possible d’intervenir et de poser des questions. 

Contacts: Christine Pélissier 06.70.47.61.88 – Stephanie Azoulay 06.82.63.64.38

Siège Social de l’AEPPC :

Centre de Psychanalyse et de Psychothérapie J.et E. Kestemberg, 

11 rue Albert Bayet – 75013 Paris – Site de l’association : www.aeppc.asso.fr

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